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Loic Blaise : son engagement pour l’environnement auprès des jeunes

En partenariat avec l’Académie du Climat de Paris, l’association MIJE a invité l’aviateur et explorateur français Loïc Blaise à donner une conférence devant plusieurs classes parisiennes le 30 mai dernier. Un moment précieux d’échanges au cours duquel les enfants ont embarqué avec l’explorateur pour un voyage dans le cercle polaire arctique.

conférence de Loic Blaise à l'académie du climat

Aviateur et explorateur, Loïc Blaise se bat à la fois contre le réchauffement climatique et contre la sclérose en plaques, maladie dont il est atteint depuis dix ans. Deux batailles que cet homme de 45 ans mène de front avec un objectif : éveiller les consciences et alerter sur l’impact du changement climatique sur les populations les plus vulnérables. L’idée de Polar Kid lui est venue en regardant un documentaire sur l’arctique et l’antarctique. “Quand je regardais les images de la banquise qui craquait, des icebergs qui s’effondraient, je voyais mon propre corps. Je me suis dit que la maladie du monde c’était une bonne façon d’illustrer ce que j’étais en train vivre. J’ai alors voulu faire cause commune, comme une façon de se battre pour soi-même et pour les autres.”, confie Loïc Blaise. 

Une discussion à bâtons rompus avec les enfants plutôt qu’une conférence

Les enfants c’est mon carburant. Ce n’est pas évident pour moi de bouger, de monter des expéditions, je dois aussi m’occuper de ma santé. Au contact des enfants je récupère de l’énergie !”, confie Loïc Blaise. “Les enfants quand on ne les met pas à distance, ils ont toujours mille questions et souvent je préfère leur laisser la parole que leur asséner un discours. Je les laisse venir avec leurs questions, ils n’ont pas de tabou. On vient en support à la compréhension que eux se font du monde et finalement on dit tout ce qu’on aurait dit lors d’une conférence classique”, ajoute l’explorateur. Les enfants présents à l’Académie du climat ne se sont pas fait prier pour questionner Loïc Blaise, des dizaines de petites mains s’agitant déjà dans le public avant même qu’il ait eu le temps de répondre à la question précédente ! “C’est important aussi de leur dire la vérité, sans chercher à les rassurer mais plutôt en leur montrant que des gens se bougent dans leur camp”, observe l’aviateur. 

“Le monde dans lequel on vit, si on veut qu’il aille bien, il faut se battre pour lui.”

Il y a un moment où on sait qu’on n’a plus le choix, le monde dans lequel on vit, si on veut qu’il aille bien, il faut se battre pour lui. La santé des humains dépend de l’état du monde”, explique celui qui a obtenu son brevet de pilote professionnel à 26 ans et que le diagnostic aurait pu définitivement cloué au sol. Lors de cette conférence, Loïc Blaise a choisi de donner la parole aux enfants. Et une petite fille l’a justement interrogé sur ce qui lui avait donné la force de continuer, en dépit de la maladie. “Au début c’était très difficile, je n’avais plus le droit de voler. Mais j’ai été cherché dans mon enfance ce qui me faisait rêver quand j’étais petit. Quand on est adultes et qu’on est face à quelque chose de très difficile, il faut se souvenir de cette énergie incroyable que l’on a quand on est petit, je me suis appuyé là-dessus”, lui a-t-il répondu. 

Face aux enfants, Loïc Blaise s’est confié sur son amour de l’aviation, synonyme de liberté et d’équilibre, mais aussi sur la manière dont ses voyages, qui n’ont pas été exempts de difficultés, l’ont profondément changé. “Lorsqu’on survole des zones comme la Tchoukotka dans l’Arctique russe, une des dernières régions peu explorées de la planète, on ne réalise pas que ce monde tellement beau est en train de souffrir. Après ce tour du monde, je ne me suis pas senti vainqueur. Je me suis senti obligé de faire plus, de faire plus grand, avec plus de monde, plus humblement”, confesse-t-il. Si la beauté du monde l’a subjuguée, de la traversée du détroit de Béring à sa première traversée en traîneau sur la banquise, ce sont surtout les rencontres qui l’ont marqué. “J’aime bien voler, mais j’aime surtout me poser et découvrir des gens. Des gens très différents de moi, qui ont tant à m’apprendre”, explique-t-il.

Loic Blaise discutant avec des jeunes

Loïc Blaise, parrain de l’association MIJE

Pour Loïc Blaise, “la jeunesse est le nerf de la guerre”. C’est donc tout naturellement qu’il a accepté de devenir le parrain de l’association MIJE. “Dans un contexte d’effondrement social, d’inégalités dans l’accès à la culture, aux voyages, c’est important de voir une association qui permet de faire découvrir la capitale à des jeunes, de les accueillir en plein cœur de Paris dans des quartiers devenus inaccessibles”, explique l’explorateur. Ce dernier a aussi été touché par l’engagement de l’association pour l’inclusion et tout ce qu’elle met en œuvre pour rendre le voyage scolaire accessible aux enfants porteurs de handicap. Bien entendu, Loïc Blaise a également été particulièrement sensible aux efforts de l’association pour réduire son impact environnemental.  “L’association a le courage de se poser la question du coût que représente pour la planète le fait de faire voyager des enfants. Ils essaient d’être cohérents et c’est aussi le sens de ce que je fais : trouver des solutions pour voyager de manière responsable”, ajoute-t-il. 

L’association a le courage de se poser la question du coût que représente pour la planète le fait de faire voyager des enfants. Ils essaient d’être cohérents et c’est aussi le sens de ce que je fais : trouver des solutions pour voyager de manière responsable.”

Le 31 mai, au lendemain de la conférence, a été inaugurée la labellisation Clef Verte de l’auberge de jeunesse MIJE Fauconnier qui expose également des photographies des expéditions de Loïc Blaise. “Une auberge c’est un lieu de passage et créer un pont entre le là bas et le ici c’est fondamental, toucher à l’ailleurs sans faire le tour de la planète.”, observe l’explorateur. Si pour l’heure seules des photos sont exposées, Loïc Blaise a l’intention de déposer petit à petit des objets ramenés d’expédition. “Les objets permettent de communiquer beaucoup de choses et je compte bien déposer des objets auxquels je tiens : une vertèbre de baleine, des statuettes sacrées sculptées dans une corne de narval qui viennent du Groenland, un bonnet en laine de buffle musqué. Mais aussi un vieil appareil photo avec lequel j’ai fait les photos sur les trois dernières expéditions’, détaille-t-il. Des objets variés qui seront accompagnés de courts textes. “Des objets auxquels les enfants donneront la valeur qu’ils ont envie de leur donner”, conclut l’explorateur. 

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